Paris-jardins Draveil

Adresse: allée de la Perspective 91210 Draveil.

En 1911, la société coopérative Paris-Jardins, fondée par un groupe d’employés de commerce et d’ouvriers dans le but de créer une “ville-jardin” acquiert le domaine de Draveil et le divise en 320 lots sur un plan d’ensemble dressé par l’architecte Jean Walter. Ce plan s’attache à préserver le tracé des allées et les éléments pittoresques du parc. Edifiés principalement en deux tranches (1912-1914 et 1919-1933), les pavillons doivent se conformer aux normes financières des HBM selon un cahier des charges qui prévoit le recours obligatoire à un architecte agréé par la société. Une coopérative est installée dans l’ancien château de Draveil, au coeur du domaine. En 1997, une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager  (ZPPAUP) est mise en place pour préserver la “première cité-jardins française”. 

 

contact
  • 01 69 42 30 22
  • secretariat@paris-jardins.fr
  • Cour d’Honneur, boulevard Henri Barbusse 91210 Draveil
  • Le secrétariat est ouvert du mardi au vendredi de 14h à 17h et le samedi de 10h à 12h

 

Histoire

A proximité de la gare ferroviaire de Juvisy-sur-Orge, le château de Draveil, du XVIIIe siècle, et ses dépendances sont acquis par la société Paris-Jardins en août 1911. D’une superficie de 43 hectares, le domaine est loti sur 25 hectares en 320 lots de 500 à 1000m², 18 hectares sont conservés comme patrimoine commun des sociétaires : le château, l’orangerie, la ferme, le potager et une grande partie du parc. 

Paris-Jardins est une société anonyme coopérative d’HBM. Les sociétaires bénéficient des dispositions de la loi Ribot 1908 pour l’accession à la petit propriété. Ils doivent adhérer au règlement intérieur de la cité. Afin d’éviter toute dérive spéculative dans le temps, le plan du lotissement est fixé de manière définitive et la vente d’une maison ne pourra se faire qu’à la société coopérative ou avec son accord. La coopérative comporte dès 1911 plus de 270 adhérents. Les “Pégistes” sont en grande majorité des employés de commerce, 21% d’ouvriers et quelques professions libérales.

La cité-jardin part de l’existant, respecte les parties boisées du domaine et maintient la ligne courbe des allées et l’allée centrale du château pour lequel un alignement est prévu. Pour donner une cohérence au projet architectural et assurer la diversité des constructions aux meilleurs prix, la coordination du projet est assurée par l’architecte en chef, Jean Walter. Chacun peut choisir son architecte, les matériaux de constructions et la disposition des pièces du logement. Aucune maison n’est semblable à l’autre.

Une coopérative de consommation est créée, “L’Espérance Paris-Jardins” ainsi qu’une coopérative “L’Agricole” pour le potager. Les activités culturelles et sportives ne sont pas oublies. La coopérative organise des matinées récréatives, des veillées culturelles, des concerts et crée deux cours de tennis et un terrain de basket. Elle produit enfin un bulletin de liaison, La Cité coopérative. En 1971, Paris-Jardins renonce à l’agrément HLM mais reste une société coopérative. Aujourd’hui, elle gère 322 parcelles et les biens communs. Le droit d’entrée est assez élevé et le règlement intérieur contraignant. La demeure luxueuse côtoie encore – mais pour combien de temps ? – l’humble logis. Peu de maisons ont conservé leur aspect d’origine et la plupart ont été agrandies.